Message de Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la SGDN
Si l’on repense aux trois années couvertes par ce rapport triennal, on a l’impression à la fois qu’elles ont été une éternité et qu’elles se sont passées en un clin d’oeil. Pourtant, malgré les incertitudes créées par la pandémie de COVID-19, à la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), nous nous sommes adaptés et avons maintenu l’élan que nous avons pris dans la mise en oeuvre du plan canadien de gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié.
Au début de 2020, nous avons réduit à deux le nombre de régions hôtes potentielles pour le dépôt géologique en profondeur : la région de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake-Ignace et la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce, toutes deux en Ontario. En concentrant ainsi nos efforts, nous avons pu commencer à renforcer les capacités de ces régions et à investir dans leurs infrastructures.
Puis la pandémie a frappé. À la SGDN, nous nous sommes rapidement adaptés aux nouveaux protocoles sanitaires pour continuer à travailler en toute sûreté. Nous avions espéré que notre programme de forage serait bien amorcé en 2020, mais la pandémie a changé nos plans. L’organisation a pris la décision de mettre en veilleuse les activités de forage et de concertation jusqu’au printemps de 2021.
En repensant à cette période, nous pouvons conclure que la SGDN a en fait réussi à maintenir notre élan parce que nous avons pris notre temps. Notre équipe a eu l’occasion d’examiner en détail le plan et d’en préparer méthodiquement les prochaines étapes. Cela nous a permis de nous concentrer sur ce que nous devions faire pour nous adapter à la pandémie, tant au sein de notre organisation qu’au regard du soutien que nous apportons aux collectivités participant au processus de sélection d’un site. Lorsque nous avons pu retourner en toute sûreté dans les collectivités en avril 2021, les rouages étaient encore en place. Nous avons alors pu terminer nos travaux de forage et redémarrer nos activités de concertation en personne dans les deux régions hôtes potentielles.
En 2022, nous avons mené à terme une démonstration à pleine échelle du système de barrières ouvragées qui permettra de confiner et d’isoler de manière sûre le combustible nucléaire irradié canadien. Cette importante réalisation sur le plan de la sûreté et de l’ingénierie fut l’aboutissement de près d’une décennie de préparation. Elle constituera un élément de plus qui nous permettra de rassurer les Canadiens et les peuples autochtones quant à notre capacité de mettre en oeuvre le plan canadien d’une manière qui protégera les gens et l’environnement pour les générations à venir.
Il y a deux ans, nous avons lancé une série d’études sur les collectivités municipales des régions avec lesquelles nous travaillons. Ces études, axées sur les retombées et les répercussions de ce projet, visaient à confirmer que le projet favoriserait le bien-être des collectivités. Ces travaux se sont achevés à la fin de l’année 2022. Les 34 études portaient sur les sujets les plus pertinents pour chaque région à l’étude.
Ces travaux orientés par les collectivités aident à établir une compréhension mutuelle des incidences qu’aura le projet sur chaque collectivité, y compris sur les plans social, économique et environnemental, et par rapport à d’autres aspects de grande importance à l’échelle régionale. Cette collaboration active avec les collectivités nous a aidés à définir le type de partenariat qu’il faudra établir pour réussir la mise en oeuvre du plan canadien.
En raison de la complexité et de la portée multigénérationnelle du projet, nous avions prévu dès le départ que la SGDN aurait sûrement à adapter nos plans en cours de route, sans toutefois perdre de vue nos objectifs à plus long terme. Malgré les retards provoqués par la pandémie et les mesures de confinement provinciales, notre équipe s’est appuyée sur l’élan que nous avions pris pour nous adapter à l’environnement changeant.
Ces contretemps ont réduit de manière considérable le temps dont nous disposions pour les rencontres en personne, qui sont si essentielles à la réussite du projet. Nous avons donc pris la décision importante de reporter la date de la sélection du site. Nous estimons maintenant que nous pourrons choisir un site optimal d’ici l’automne 2024, plutôt qu’en 2023, l’année initialement prévue. Nous ne pensons toutefois pas que cet ajustement aura une incidence sur l’échéancier global de réalisation du plan canadien. Ce petit ajustement à notre calendrier donnera également aux collectivités hôtes potentielles davantage de temps pour examiner et absorber de nouvelles informations, alors qu’elles chercheront à déterminer si la venue du projet peut s’harmoniser avec leur vision et leurs priorités.
L’élan du plan canadien de gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié se maintient donc et notre organisation évolue pour répondre aux besoins des collectivités et de notre personnel. Nous sommes résolus à constituer un effectif diversifié, axé sur l’avenir et représentatif de notre pays actuel et de celui de demain.
Laurie Swami
Présidente et chef de la direction