GUIDÉE PAR LA SCIENCE. ANCRÉE DANS LE SAVOIR. RÉSOLUE À TRAVAILLER EN PARTENARIAT – Rapport triennal 2020-22
GUIDÉE PAR LA SCIENCE. ANCRÉE DANS LE SAVOIR. RÉSOLUE À TRAVAILLER EN PARTENARIAT – Rapport triennal 2020-22

Ingénierie, sûreté et recherche technique

La SGDN se prépare pour l’essai de mise en place à notre Centre de découverte et de démonstration d’Oakville, en Ont.

Ingénierie

Au cours des trois dernières années, le programme d’ingénierie de la SGDN a principalement travaillé à l’avancement de la conception du dépôt géologique en profondeur et poursuivi l’élaboration des évaluations de sûreté du projet. Il a notamment continué de développer le système de barrières ouvragées, y compris en fabriquant et en mettant à l’épreuve plusieurs prototypes de conteneurs de combustible irradié et de boîtes tampons d’argile de bentonite. Nous avons également travaillé à la préparation des dessins conceptuels du dépôt géologique en profondeur pour les deux sites potentiels, à la réalisation d’analyses de l’aménagement du Centre d’emballage du combustible irradié et à l’élaboration conceptuelle du système de transport du combustible irradié.

En 2022, nous avons renommé notre Installation de mise à l’épreuve d’Oakville, en Ont., le « Centre de découverte et de démonstration de la SGDN » et nous l’avons rouverte aux visites en personne. Ce changement de nom visait à reconnaître l’utilité que le centre aura pour les personnes qui voudront en apprendre davantage sur notre travail novateur et le voir de près.

Après plus de huit ans de préparation, un essai de mise en place à pleine échelle du système de barrières ouvragées a été entrepris à notre Centre de découverte et de démonstration au printemps 2022. Cette démonstration a confirmé la capacité de la SGDN à fabriquer, manipuler et mettre en place les barrières ouvragées dans une salle de stockage souterraine simulée qui reproduit le dépôt géologique en profondeur.

Pour cet essai de mise en place, l’équipe d’ingénierie a conçu, fabriqué, installé et mis en service des exemplaires des principaux composants du système de barrières ouvragées, notamment des conteneurs de combustible irradié revêtus de cuivre, des blocs d’argile de bentonite et le matériau de remplissage à base d’argile de bentonite (en pastilles ou en copeaux). Nous avons également fabriqué sur mesure l’équipement qui sera nécessaire à la fabrication et au transfert sous terre des prototypes physiques.

De plus, nous avons terminé la première itération d’un plan conceptuel du Centre d’emballage du combustible irradié. Nous continuons d’étudier les possibilités d’aménagement pour trouver le plan qui faciliterait le plus le processus de remballage du combustible nucléaire irradié dans les conteneurs de longue durée.

Notre équipe responsable de l’ingénierie du dépôt a mis à jour les plans conceptuels de l’installation du dépôt et les a documentés dans le Rapport sur les modèles conceptuels pour un dépôt géologique en profondeur (2021). Sur la base de ces plans révisés, les estimations de coûts associées ont également été mises à jour pour étayer l’estimation du coût du cycle de vie du projet de 2021, estimation qui est reprise tous les cinq ans par la SGDN pour se conformer à la Loi sur les déchets de combustible nucléaire et aux exigences en matière de permis de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN).

Sûreté et recherche technique

Pour la SGDN, la sûreté est une priorité absolue, tant à court terme, c’est-à-dire pendant l’exploitation du dépôt géologique en profondeur, qu’à long terme, c’est-à-dire après qu’il aura été rempli, scellé et fermé. Lorsque le nombre de sites envisagés a été réduit à deux en 2020, la SGDN est passée de l’élaboration d’évaluations de sûreté génériques (souvent appelées « études de cas ») à l’élaboration d’évaluations préliminaires de sûreté propres aux deux sites restants. Dans le cadre de cette nouvelle phase, des études régionales englobant les secteurs entourant les sites potentiels et des études complémentaires propres à chacun des sites restants ont été réalisées, et des travaux de préparation des évaluations de sûreté propres à chacun des deux sites ont été entrepris.

Les études régionales réalisées entre 2020 et 2022 comprenaient une évaluation des effets potentiels des changements climatiques sur les deux régions à l’étude, ainsi qu’une évaluation préliminaire des risques d’inondation, qui prenait en compte les effets des changements climatiques. Pour la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce, nous avons publié un examen complet des ressources pétrolières de la région, selon lequel les réserves exploitables seraient faibles dans la région proposée. Aucun des deux sites ne contient de ressources connues que les gens dans le futur pourraient vouloir extraire, comme des minéraux, du gaz ou du sel économiquement exploitables. Cela signifie que même si la présence du dépôt est oubliée dans un avenir très lointain, le risque d’intrusion humaine dans le dépôt sera faible.

Pour les deux régions, des études sur les événements sismiques récents ont également été réalisées afin de comprendre l’incidence et la fréquence des séismes dans la région. Ces études ont conclu que les deux régions hôtes potentielles présentent un faible risque de tremblements de terre.

Une étude sismique 3D est menée dans la région de la Nation ojibwée de Saugeen-South Bruce.

Dans le cadre des études complémentaires propres à chaque site réalisées entre 2020 et 2022, notre équipe de recherche technique et de sûreté a installé des modules de mise à l’épreuve des matériaux dans un puits en profondeur sur l’un des sites de dépôt potentiels. Cela nous permettra de confirmer concrètement la performance qu’offriront les matériaux du système de barrières ouvragées lorsqu’ils seront exposés aux conditions souterraines réelles du site.

Nous avons publié des rapports Confiance dans la sûreté pour chaque site potentiel. Ces rapports résument la compréhension que nous nous faisons actuellement à la SGDN de la sûreté de chaque site potentiel d’après les informations disponibles à ce jour, y compris leurs caractéristiques géologiques. Ils expliquent pourquoi la SGDN estime avec un bon degré de confiance qu’un dépôt géologique en profondeur pourrait être construit sur l’un ou l’autre des sites potentiels et que chacun des deux sites permettrait de gérer de manière sûre, responsable et à très long terme le combustible nucléaire irradié canadien.

La SGDN a continué de progresser dans la réalisation des travaux d’évaluation de la sûreté qui examineront la sûreté et la performance du dépôt. Les résultats de ces travaux seront fournis à l’appui d’une demande de permis après la sélection d’un site. Depuis 2020, nos travaux dans ce domaine sont axés sur l’élaboration de modèles informatiques actualisés pour l’analyse plus détaillée du dépôt, ainsi que sur la préparation de l’élaboration de modèles propres aux deux sites.

Recherche-développement

La SGDN continue d’approfondir notre compréhension de la science sous-tendant le projet grâce à notre programme de recherche-développement. En plus de publier des articles de synthèse importants sur des sujets tels que les mécanismes de corrosion du cuivre et les effets microbiens sur la performance à long terme, la SGDN a soumis 70 autres articles à des revues techniques au cours des trois dernières années.

Les restrictions de déplacement et de rassemblement liées à la pandémie nous ont contraints à tenir notre Symposium annuel sur les géosciences de la SGDN de manière virtuelle en 2020 et 2021. Ce symposium réunit le personnel de la SGDN et des experts universitaires, de même que nos collaborateurs de l’étranger et des observateurs, comme ceux de la CCSN, pour faire le point sur les activités de recherche-développement menées dans le domaine. Bien que nous n’ayons pas pu nous rencontrer en personne, le format virtuel du symposium a permis à un nombre record de participants d’y assister. En 2022, nous sommes revenus à notre formule de rencontre en personne.

Nous avons également pu continuer de faire progresser les activités de recherche que nous menons avec nos partenaires universitaires, malgré les nombreux obstacles à la recherche en laboratoire causés par les restrictions liées à la pandémie. En 2020, nous avons collaboré avec 30 groupes de recherche de 19 universités; en 2021, nous avons soutenu 29 projets de recherche dans 17 universités; et en 2022, nous avons soutenu 33 projets dans 18 universités.