GUIDÉE PAR LA SCIENCE. ANCRÉE DANS LE SAVOIR. RÉSOLUE À TRAVAILLER EN PARTENARIAT – Rapport triennal 2020-22
GUIDÉE PAR LA SCIENCE. ANCRÉE DANS LE SAVOIR. RÉSOLUE À TRAVAILLER EN PARTENARIAT – Rapport triennal 2020-22

Alignement sur les perspectives autochtones

Au cours d’une cérémonie, la SGDN a officialisé notre Politique sur la réconciliation (2019), qui précise la manière dont nous entendons contribuer à la réconciliation. Le comité de direction, le Conseil d’administration et des employés de la SGDN étaient présents lorsque nous nous sommes engagés à tenir cette promesse en présence du Conseil des détenteurs du savoir autochtone.

La Politique sur la réconciliation (2019) de la SGDN s’appuie sur la définition de la réconciliation utilisée par la Commission de vérité et réconciliation (CVR) : « un processus continu d’établissement et de maintien de relations respectueuses ».

Au cours des trois dernières années, nous avons posé des gestes pour respecter notre engagement de promouvoir la réconciliation et nous avons mesuré nos progrès en utilisant des approches qualitatives et quantitatives. La même année que la politique a été publiée, nous avons dressé, en guise de référence, un portrait de la situation à la SGDN et nous avons par la suite développé une matrice de mesure de nos efforts de réconciliation et appliqué notre outil d’évaluation afin de déterminer à quel point nous favorisons la réconciliation.

Notre équipe des relations avec les Autochtones a collaboré avec Reciprocal Consulting, un cabinet autochtone spécialisé dans l’évaluation et le suivi des démarches liées aux Autochtones, en vue de préparer notre premier Rapport sur la réconciliation (2021), qui doit être publié annuellement. Le Rapport sur la réconciliation est un pas important dans le cheminement de la SGDN vers la réconciliation et s’inscrit fermement dans le prolongement du dialogue de fond que nous avons entretenu avec les peuples autochtones depuis la création de la SGDN en 2002. Il constitue également une ressource pour d’autres entreprises canadiennes qui voudront réfléchir à la manière dont elles pourraient s’engager publiquement à contribuer à la réconciliation dans le cadre de leur travail.

Au cours de l’été 2022, nous avons publié notre Rapport sur la réconciliation (2021), respectant ce faisant notre engagement de mesurer annuellement notre réponse aux appels à l’action de la CVR et d’en rendre compte en fournissant une évaluation des effets de la Politique sur la réconciliation de la SGDN depuis son officialisation en 2019. Les activités examinées comprenaient entre autres :

  • La formation obligatoire du personnel sur la réconciliation;
  • Les occasions continues d’apprentissage;
  • Les ateliers à caractère culturel;
  • Les systèmes de soutien holistique du personnel qui favorisent la santé mentale, tels que les cercles de partage autochtones;
  • La planification des travaux se rapportant aux collectivités autochtones.

Le personnel de la SGDN a participé à notre programme de formation sur la réconciliation, qui comprend des formations et des occasions de sensibilisation culturelle. Nos sous-traitants et partenaires externes ont aussi participé à ces occasions d’apprentissage. En apprenant à comprendre et à respecter le savoir, les perspectives et les visions du monde autochtones, nous mettons en pratique nos valeurs et nous contribuons à redéfinir la norme pour les entreprises qui adhèrent à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et à l’appel à l’action 92.

Nos efforts ne sont pas passés inaperçus. La SGDN a été reconnue à l’échelle internationale pour nos communications relatives à notre cheminement vers la réconciliation lorsque nous avons reçu le prix Gold Quill 2020 de l’Association internationale des professionnels de la communication.

Stratégie de la SGDN en matière de réconciliation

2022 

  • Programme de formation sur la réconciliation amélioré par l’ajout de modules sur les traités et les peuples métis
  • Premier rapport annuel sur les efforts de réconciliation publié
  • Outil d’évaluation des efforts de réconciliation appliqué à la gouvernance dans le cadre de notre transformation du système de gestion intégrée
  • Programme de formation sur la réconciliation élargi aux collectivités et aux partenaires externes

2021 

  • Amélioration du programme de formation sur la réconciliation poursuivie par l’ajout d’une formation sur les préjugés inconscients
  • Savoir autochtone intégré à nos plans de protection de l’eau
  • Outil d’évaluation des efforts de réconciliation appliqué aux stratégies de concertation régionale
  • Principe de la réconciliation intégré à la culture de l’organisation

2020

  • Politiques et procédures améliorées pour favoriser la réconciliation
  • Programme d’approvisionnement amélioré par l’ajout d’une stratégie d’approvisionnement auprès des peuples autochtones
  • Base de référence de la SGDN en matière de réconciliation évaluée et matrice de mesure des efforts de réconciliation élaborée

2019

  • Politique sur la réconciliation publiée
  • Programme de formation sur la réconciliation élaboré et mis en oeuvre
  • Outil d’évaluation des efforts de la SGDN en matière de réconciliation conçu
  • Programme de commandites et de dons bonifié par l’ajout de l’objectif de la réconciliation
  • Communication poursuivie du programme de réconciliation de la SGDN aux collectivités participant au processus de sélection d’un site
  • Évaluation entreprise des politiques et procédures de la SGDN avec l’outil d’évaluation des efforts de réconciliation

2018

  • Formation de sensibilisation à la culture autochtone reçue par 85 pour cent du personnel de la SGDN
  • Déclaration sur la réconciliation officialisée au cours d’une cérémonie autochtone

Mise en place d’une culture de réconciliation

La mise en place d’une culture de réconciliation a nécessité l’utilisation quotidienne de pratiques telles que les déclarations de reconnaissance du territoire, les occasions continues de formation et d’apprentissage, ainsi que la reconnaissance et le soutien d’événements organisés par les Autochtones.

Au cours des trois dernières années, notre travail de réconciliation était principalement axé sur l’apprentissage qui peut se faire dans le cadre de conversations de fond et d’un « processus continu d’établissement et de maintien de relations respectueuses ». Ce programme de formation sur la réconciliation en trois volets comprend des modules de formation sur la sensibilisation culturelle, les actions de réconciliation (ReconciliACTIONs) que nous pouvons tous poser, l’identité et la terre, et la reconnaissance de l’importance des traités. À la fin de 2022, plus de 80 pour cent de notre personnel avait terminé le deuxième volet du programme de formation sur la réconciliation et 50 pour cent avaient terminé le troisième.

En 2022, la SGDN a élaboré, mis à l’essai et donné à notre personnel une formation obligatoire supplémentaire de sensibilisation aux Métis afin d’affiner encore davantage la culture organisationnelle sur la question de la réconciliation. L’accent mis sur la sensibilisation du personnel à l’histoire, aux droits et à la culture des Métis nous aidera à continuer de mieux comprendre comment respecter les intérêts des Métis dans le cadre de notre travail.

En 2020, un guide sur la reconnaissance du territoire a été produit et mis à la disposition du personnel sur l’intranet de la SGDN. Les enseignements contenus dans ce guide ont été présentés au personnel lors d’un déjeuner-conférence. La présentation portait sur l’importance d’une reconnaissance sincère et authentique du territoire. Nous continuons à encourager les membres de notre personnel à réfléchir à ces mots de reconnaissance et à les faire évoluer en fonction de leur propre cheminement vers la réconciliation.

Nous continuons aussi de commémorer certaines dates et de participer à des événements qui sont importants pour les Autochtones afin de promouvoir l’apprentissage et la discussion au sujet des visions du monde et de l’histoire des Autochtones. Par exemple, nous soulignons annuellement la Journée de la robe rouge, le Mois national de l’histoire autochtone, la Journée nationale des peuples autochtones, l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ainsi que la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, aussi appelée la Journée du chandail orange.

L’importance du savoir autochtone

Comme nous l’avons énoncé dans notre Politique sur le savoir autochtone (2020), « le savoir autochtone est un système de connaissances complexe et sophistiqué qui s’appuie sur des millénaires de sagesse et d’expérience. Ce système évolue et son champ d’application est très large, touchant entre autres aux domaines de la gouvernance, de l’écologie, de la biologie, des écosystèmes, de la récolte et des sciences. Il s’accroît et s’élargit constamment en s’enrichissant de l’expérience des nouvelles générations. » Depuis l’établissement de la SGDN en 2002, la création d’un espace pour les voix autochtones de même que notre volonté de comprendre les visions du monde autochtones et de leur manifester du respect ont amélioré la qualité de notre travail technique et notre capacité à travailler en concertation avec les collectivités.

Conformément à notre Politique sur le savoir autochtone, il est important que nous tenions compte des différents points de vue et que nous cherchions respectueusement à aligner le projet sur les systèmes de connaissances autochtones. Depuis 2018, nous avons organisé des ateliers annuels dans le cadre de notre série d’événements sur le savoir autochtone et la science occidentale. Ces ateliers ont permis d’explorer les possibilités d’aligner ces deux visions du monde par rapport à des sujets abordés dans le cadre des travaux liés à notre projet, comme l’importance de l’eau, la signification historique et actuelle du cuivre, et la compréhension de l’importance d’établir des relations.

Une scribe visuelle saisit l’essence du cinquième atelier annuel sur le savoir autochtone et la science occidentale, axé sur la réalisation de nos engagements en matière de réconciliation.

Il est important de noter que ces discussions de groupe ont permis de faire évoluer la description de ce travail en commun, la notion d’« alignement » remplaçant celle d’« intégration ». Pour donner suite aux recommandations du Conseil des détenteurs du savoir autochtone de la SGDN, il a été décidé que le terme « alignement » reflétait mieux la tradition d’échange respectueux entre des visions différentes du monde, qui a été établie dans le cadre de la série d’événements. Ces conversations visent à faire en sorte que les deux systèmes de connaissances puissent contribuer pleinement au projet, sans perdre de leur unicité.

Les ateliers annuels qui ont eu lieu de 2020 à 2022 ont poursuivi le dialogue de fond amorcé au cours des dernières années. Les sujets traités dans le cadre de ces ateliers ont été abordés par le biais de discussions portant sur les éléments fondamentaux qui distinguent les différentes visions du monde au regard du stockage sûr et sécuritaire des déchets nucléaires, mais aussi sur leur interconnexion et leur alignement.

Par exemple, en 2021, notre atelier intitulé « L’eau avant tout » visait à créer un espace pour mieux comprendre l’importance de la protection de l’eau et de la relation sacrée que les femmes autochtones entretiennent avec l’eau. Pour combler le fossé qui sépare ces visions du monde, un travail relationnel a été entrepris pour favoriser une nouvelle compréhension des choses, soit l’idée que l’eau a une mémoire.

À la SGDN, nous nous efforçons d’aligner l’ensemble de nos activités sur les systèmes de connaissances autochtones, alors que nous continuons de progresser dans notre compréhension de notre mère la Terre – et de son évolution au fil du temps – dans le cadre de nos réflexions sur la gestion à long terme sûre du combustible nucléaire irradié canadien.

Établir des relations et entretenir un dialogue avec les peuples autochtones est essentiel à la réussite du plan canadien.