Intégration du point de vue autochtone
Une offrande de tabac sur le rivage du lac Huron, sur le territoire traditionnel de la Nation ojibwée de Saugeen, a été utilisée dans une cérémonie autochtone lors de la réunion du Groupe d’examen environnemental. (Photo fournie par : Jessica Perritt)
Réconciliation et savoir autochtone
À la SGDN, nous reconnaissons l’importance d’établir de bonnes relations avec les peuples autochtones qui résident dans les régions où nous travaillons, notamment les territoires traditionels de la Nation ojibwée de Saugeen et de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake, qui abritent également les Métis. Afin d’établir les bases solides d’une collaboration avec les peuples autochtones, nous avons entrepris un cheminement vers la réconciliation.
Les efforts de réconciliation aident la SGDN à établir des relations tangibles avec toutes les collectivités concernées par le processus de sélection d’un site. Nous cherchons à ancrer toutes nos relations dans les vertus des sept enseignements sacrés : l’amour, la confiance, l’honnêteté, l’humilité, le courage, le respect et la sagesse.
En avançant sur cette voie, nous reconnaissons que la réconciliation est plus qu’une reconnaissance des injustices subies. Bien qu’il s’agisse d’une partie essentielle du processus, tendre vers la réconciliation signifie également agir pour créer ensemble un avenir meilleur fondé sur les droits, l’équité et le bien-être.
En 2021, nous avons travaillé à préparer cet avenir en poursuivant la mise en oeuvre de notre Politique sur la réconciliation (www.nwmo.ca/reconciliationpolicy) que nous avons adoptée en 2019. Notre Politique sur la réconciliation fournit une base pour passer de la parole à l’action. Nous avons amélioré la façon dont nous évaluons nos efforts de réconciliation et créé un rapport annuel des résultats en matière de réconciliation pour nous assurer que nous respectons les engagements décrits dans notre politique.
Nous continuons également de renforcer notre culture de la réconciliation. Nous fournissons des possibilités de formation et de sensibilisation à notre personnel et nous avons élargi la portée de ces possibilités pour inclure nos sous-traitants et nos partenaires externes.
Nous nous efforçons d’appliquer le savoir autochtone dans toutes nos activités, notamment en intégrant, lorsque possible, des cérémonies en tenant compte de l’avis des aînés et autres gardiens du savoir autochtone. En 2021, nous avons notamment organisé plusieurs ateliers sur l’application du savoir autochtone, dont notre quatrième Atelier sur le savoir autochtone et la science occidentale, qui s’est tenu en ligne et a accueilli plus de 50 personnes.
Dans ce cheminement ensemble avec les peuples autochtones sur cette voie, il sera important de rester ouvert aux différentes visions du monde et au fait que certains aspects des systèmes de savoir autochtone peuvent être incorporés au projet.
Stratégie de la SGDN en matière de réconciliation
2021 et au-delà
- Élaborer une stratégie relative aux jeunes Autochtones comprenant un programme de bourses et une stratégie de recrutement
- Continuer d’améliorer la formation sur la réconciliation en ajoutant une formation sur les préjugés inconscients
- Incorporer le savoir autochtone dans les plans de protection de l’eau
- Appliquer l’outil d’évaluation des efforts de réconciliation aux stratégies de concertation régionale
- Intégrer la réconciliation dans la culture organisationnelle
2020
- Politiques et procédures améliorées pour promouvoir la réconciliation
- Programme d’approvisionnement amélioré pour inclure une stratégie autochtone
- Base de référence de la SGDN en matière de réconciliation évaluée et matrice de mesure des efforts de réconciliation élaborée
2019
- Politique sur la réconciliation publiée
- Programme de formation sur la réconciliation élaboré et mis en oeuvre
- Outil d’évaluation de la base de référence de la SGDN en matière de réconciliation conçu
- Programme de commandites et de dons bonifié pour inclure l’objectif de la réconciliation
- Communication du programme de réconciliation de la SGDN aux collectivités participant au processus de sélection d’un site poursuivie
- Évaluation des politiques et des procédures de la SGDN avec l’outil d’évaluation de la reconciliation entreprise
2018
- 85 pour cent du personnel de la SGDN a reçu une formation de sensibilisation culturelle
- Déclaration sur la réconciliation officialisée par une cérémonie autochtone
Mise en oeuvre de la Politique sur la réconciliation de la SGDN
Par notre Politique sur la réconciliation (2019) (www.nwmo.ca/reconciliationpolicy), la SGDN s’est engagée à mesurer nos progrès en tant qu’organisation à l’aide de méthodes qualitatives et quantitatives et d’en faire état publiquement. La SGDN a élaboré un référentiel en matière de réconciliation et utilise désormais des outils pour évaluer où nous en sommes rendus dans notre contribution à la réconciliation et pour déterminer comment nous pourrions progresser en tant qu’organisation.
L’année dernière, l’équipe chargée des relations avec les Autochtones a travaillé avec Reciprocal Consulting – une entreprise autochtone spécialisée dans l’évaluation et le suivi des affaires liées aux Autochtones – pour produire notre premier rapport annuel sur la réconciliation et un tableau de bord des relations avec les Autochtones, lesquelles seront évaluées par rapport au référentiel pour s’assurer que nous respectons les engagements décrits dans notre Politique sur la réconciliation.
En 2021, nous avons appliqué notre outil d’évaluation des efforts de réconciliation à 10 de nos politiques, procédures et normes ainsi qu’à deux de nos stratégies de concertation régionale. L’outil d’évaluation des efforts de réconciliation a été créé en 2019 pour examiner nos documents directeurs sous l’angle de la réconciliation, afin de nous assurer que nos activités internes favorisent effectivement l’atteinte de l’objectif de la réconciliation. Il s’agit d’un processus axé sur le dialogue, qui vise à cerner les possibilités que nous avons de promouvoir la réconciliation de manière substantielle et concrète.
Nous avons également utilisé l’outil d’évaluation à l’extérieur de notre organisation, notamment dans certaines de nos universités partenaires afin d’appliquer cette optique dans le cadre de l’expansion de leurs programmes de recherche liés à notre travail.
Dans le cadre des apprentissages faits par notre équipe, nous avons identifié des domaines possibles d’amélioration pour l’outil d’évaluation et nous l’avons révisé pour le rendre plus convivial et plus clair, ainsi que pour faire en sorte qu’il soit plus accessible et suscite un dialogue plus approfondi.
Établissement d’une culture de la réconciliation
Lyndon J. Linklater est un gardien du savoir autochtone et un conteur de la Première Nation Thunderchild (Cris des plaines), en Saskatchewan. Il dirige une formation de sensibilisation culturelle qui est offerte au personnel de la SGDN ainsi qu’aux collectivités des régions hôtes potentielles. (Photo prise avant la pandémie de COVID-19.)
Nous continuons d’intégrer l’objectif de la réconciliation à travers l’ensemble de la culture organisationnelle de la SGDN. À travers des pratiques quotidiennes telles que la prononciation de déclarations de reconnaissance du territoire et la formation continue, ainsi que de la reconnaissance et du parrainage d’événements autochtones, nous contribuons à faire avancer le processus de réconciliation, tant au niveau individuel qu’organisationnel.
Cette année, nos efforts de réconciliation se sont concentrés sur la formation. Nous avons déployé la deuxième partie de notre formation sur la réconciliation, qui comprend des apprentissages sur l’identité, les privilèges ainsi que la relation qu’entretiennent les peuples autochtones avec le territoire. À la fin de 2021, nous avions organisé neuf séances de formation du personnel, auxquelles plus de 85 pour cent de nos employés avaient participé. Cette formation se poursuivra en 2022.
Le premier module porte sur l’identité et son impact sur nos actions individuelles et collectives, sur la relation entre l’identité et les privilèges, et sur la manière dont nous pouvons utiliser nos privilèges pour contribuer à notre cheminement vers la réconciliation. Le deuxième module porte sur le territoire et la relation sacrée qu’ont avec lui les peuples autochtones. Il aide à comprendre l’impact que peuvent avoir l’identité individuelle et la vision du monde sur la relation entretenue entre une personne et le territoire.
Nous préparons actuellement le troisième volet de notre formation sur la réconciliation, qui portera sur les traités. Le programme abordera l’histoire des traités et le contexte actuel, ainsi que les liens qui existent entre les traités, les privilèges et la relation avec le territoire. La formation a été mise à l’essai à l’automne 2021 et sera déployée à plus grande échelle auprès du personnel en 2022.
La SGDN continue d’offrir des séances virtuelles de sensibilisation culturelle à nos sous-traitants, et des présentations sur le thème de la réconciliation à nos partenaires internes et externes. En 2021, les équipes chargées des relations avec les Autochtones et de la concertation avec les Autochtones ont organisé plus de 15 séances de sensibilisation culturelle à l’intention des sous-traitants. L’un des points forts de ces séances a été la possibilité de travailler en partenariat avec la Nation ojibwée de Wabigoon Lake et d’animer avec elle la formation afin de s’assurer que la voix des Autochtones est intégrée de manière respectueuse dans le nord-ouest de l’Ontario.
Nous avons également continué de participer à des événements virtuels pour promouvoir l’apprentissage et la discussion au sujet de la vision du monde et de l’histoire des Autochtones. Nous avons souligné la Journée de la robe rouge, le Mois national de l’histoire autochtone, la Journée nationale des peuples autochtones, l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, également connue sous le nom de la Journée du chandail orange.
Conformément à notre engagement envers la réconciliation, nous avons aussi bonifié le soutien que nous offrons aux programmes autochtones. Nous avons maintenu nos accords de parrainage avec la Fondation Gord Downie & Chanie Wenjack pour soutenir les programmes Écoles du patrimoine et Espaces du patrimoine pendant cinq ans. Nous avons également maintenu notre soutien annuel au programme Promoting Life-skills in Aboriginal Youth de Right To Play en Ontario.
Intégration du savoir autochtone à nos travaux
La SGDN est résolument engagée à intégrer le savoir autochtone à nos travaux. Nous tirons des leçons des enseignements traditionnels et nous les intégrons, qu’il s’agisse du rôle des choses spirituelles et des cérémonies, des lois naturelles ou du respect de notre mère la Terre.
En 2021, nous avons travaillé avec l’aîné Michael Thrasher pour organiser une série d’ateliers en quatre parties sur l’application du savoir autochtone. Ces ateliers ont été élaborés en collaboration avec notre groupe de travail sur le savoir autochtone et la science occidentale, et portaient sur la façon d’appliquer de manière concrète et efficace le savoir autochtone à ce que nous faisons.
Nous avons à nouveau organisé deux ateliers sur le savoir autochtone et la science occidentale en 2021, ce qui nous a permis d’explorer les recoupements qui existent entre le savoir autochtone et la science occidentale. Les discussions de l’atelier ont porté sur la relation sacrée que les gardiens du savoir autochtone ont avec l’eau, le rôle d’intendance qu’ils assument à son égard et les points communs qui existent entre cette vision du monde et celle de la science occidentale.
Les participants à ces ateliers comprenaient des gardiens du savoir autochtone, des aînés autochtones, des scientifiques, des professionnels de l’industrie et des employés de la SGDN. Nous avons exploré les raisons pour lesquelles la gestion de l’eau est importante, ainsi que les rôles que jouent la durabilité, les changements climatiques et l’intendance environnementale dans les initiatives de gestion de l’eau, tant à partir de la vision autochtone du monde que de la vision non autochtone. Nous avons appris que la gestion de l’eau doit inclure la protection de l’eau et qu’elle doit contribuer à réparer les torts qui ont été causés à l’eau.
Nous avons également appris que l’eau a une histoire à raconter et qu’il est de notre responsabilité d’écouter cette histoire et d’en tirer des enseignements. L’eau a des forces vitales, ce qui implique que nous avons certains devoirs et responsabilités à son égard pour garantir son respect, sa protection et son entretien. Tous les participants ont été encouragés à commencer à établir une relation personnelle avec l’eau.
Ces ateliers continuent d’être une tribune où diverses voix parlent de l’intégration du savoir autochtone et de la science occidentale.